« Le 24 avril 2014, la garde des Sceaux s’est rendue à l’Université du Maine pour participer aux conférences Levasseur (initiées par le pr. Touzeil-Divina) sur le thème  »des abolitions des esclavages ! ». L’amphithéâtre Mercure était bondé.

Le sujet qu’avait choisi d’aborder le collectif l’Unité du Droit se devait d’inspirer Christiane Taubira. Celle qui a porté la loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité a salué ce choix thématique qui embrasse passé et présent. Un passé douloureux qui rappelle que l’esclavage sous ses différentes formes est toujours « une mise en cause de l’humanité » de celles et ceux qui sont réduits à la captivité et au travail forcé. Un présent qui nécessite de savoir en quoi consistait l’esclavage et la traite des personnes afin « d’être en capacité de comprendre le monde qui est aujourd’hui sous nos yeux ». Un passé et un présent qui ont toujours en commun une parole fragile, une voix qui ne s’élève pas, qui ne peut, qu’au mieux, « tracer un petit filet pour traverser ce système oppresseur ». « Cette voix doit nous parvenir et nous dire des choses essentielles » a insisté la ministre.

Face à l’esclavage, au travail forcé et plus globalement aux différents formes d’oppression, chaque individu doit s’interroger : « est-ce que nous acceptons l’autre dans le monde, est-ce que nous convenons d’une égale humanité, est-ce que nous considérons que notre semblable nous vaut et que nous avons des devoirs vis-à-vis de lui ? » a questionné la garde des Sceaux. « Si nous n’avons pas la force de voir l’autre, nous sommes condamnés à vivre dans l’égoïsme, dans l’ignorance, dans de toutes petites certitudes mesquines » a-t-elle ajouté. Il est donc nécessaire de « répondre au défi de l’altérité » et de « s’enrichir des talents de chacun ». »

(le texte est celui du Ministère de la Justice, la vidéo celle du pôle numérique de l’Université du Maine) :

 

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