Cher.e.s étudiant.e.s en droit constitutionnel (groupe 2 L1 d’UT1)
et droit institutionnel de l’Union européenne (groupe 1 L1 d’UT1),

je vous ai parlé en cours de la possibilité exceptionnelle, et grâce à l’espace culturel de l’Université Toulouse 1 Capitole, d’assister fin mars 2018 à un très beau projet culturel : la pièce PRLMNT (premier épisode d’un diptyque théâtral sur… le Parlement !).

Voici la présentation qu’en fait ledit Espace culturel : Texte Camille de Toledo. Conception, mise en scène et scénographie Christophe Bergon. Coproduction : lato sensu museum; théâtre Garonne – scène européenne, Toulouse

Dans ce premier épisode de PRLMNT – Parlement vidé de ses voyelles – Christophe Bergon et l’auteur Camille de Toledo imaginent un effondrement. Un délitement, une lente dérive, celle d’un parlement qui se vide. Un processus fictionnel, étrange miroir de la réalité, qui interroge notre capacité collective à saisir le tragique de cette dérive pour en dévier le cours.
Au cours de la décennie 2030, à la suite du Royaume-Uni, un grand nombre d’États européens quitte progressivement l’Europe : la Pologne, la Grèce, l’Autriche, la France, les Pays-Bas sont les premiers, très vite rejoints par l’ensemble des pays d’Europe centrale. Sous l’impulsion des votes nationaux et la montée progressive des partis anti-européens, la débâcle s’amplifie. Le mouvement transnational Alliance pour l’Europe des nations devient le représentant officiel et populaire des partis au pouvoir. Les élections européennes de 2034 ne concernent plus qu’une poignée de pays et quelques dizaines de députés. Le Parlement européen se vide. Les législations se font de plus en plus rares et ne comptent que quelques mesures insignifiantes. Les lobbyistes ont quitté le navire avant l’effondrement. Si quelques débats et votations y sont encore planifiés, très vite, ils tournent aux règlements de compte. La nostalgie du projet européen laisse apparaître les rancœurs. On dénombre un certain nombre d’attitudes et d’événements étranges chez les députés restants. Des gestes et des mots leur échappent, les lapsus et les fous rires nerveux sont foison, les troubles du comportement et les crises de larmes de plus en plus fréquents. Certains se battent jusqu’au sang tandis que d’autres s’accouplent, ou improvisent des chants ou des danses étranges. D’autres encore, des utopistes ou des lucides, on ne sait plus, tentent, dans cet écroulement généralisé et symptomatique de la fuite en avant vers le capitalisme et le renoncement au sens commun, de reprendre la parole, de retrouver un sens. Ils n’abandonnent pas. Ils reviennent, par épisodes, habiter cette nouvelle forme de l’expérience démocratique. Ils sont un espoir et ne se refusent pas à endosser, face au dégoût du présent, le vif de l’Histoire. Ils se sont autoproclamés PRLMNT et clament : « Regardez ! Ici quelque chose a eu lieu et peu importe que cela se soit évanoui, ait disparu, puisque la trace d’un passé inachevé est le possible d’un futur à écrire. Nous sommes les habitants de ce lieu où ça devient… ».

Concrètement :

– la représentation à laquelle nous assisterons aura lieu le 27 mars 2018 à Toulouse ;

– nous pouvons y inviter une quinzaine d’étudiant.e.s de chaque groupe précité (30 places en tout) ;

– je serais évidemment présent pour profiter du moment ;

– l’idée est évidemment et en culture.s de vous faire réfléchir à ce qu’est un Parlement et à son rôle (et pas seulement en droit.s).

Outre la pièce, il serait également possible de rencontrer l’auteur et / ou le metteur en scène.

Pour plus de renseignements :


ps : pour toute question / inscription, venez trouver l’enseignant à la fin d’une des leçons.

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