A l’heure oĂą vient d’ĂŞtre adoptĂ©e la nouvelle Loi de « transformation de la fonction publique » (Loi n° 2019-828 du 6 aoĂ»t 2019 de transformation de la fonction publique), le Collectif L’UnitĂ© du Droit est heureux de soutenir la prĂ©sente initiative toulousaine des Centre de Droit des Affaires (CDA) & Institut Maurice Hauriou (IMH) de l’UniversitĂ© Toulouse 1 Capitole.

Le Centre de Droit des Affaires et l’Institut Maurice Hauriou proposent, sous la coordination des professeurs Isabelle Desbarats, Pierre Esplugas-Labatut et Mathieu Touzeil-Divina, de septembre 2019 Ă  janvier 2020, un cycle inĂ©dit, sous forme de regards croisĂ©s entre spĂ©cialistes de droit du travail et droit des fonctions publiques, de cinq confĂ©rences mensuelles autour du thème : « Les transformations de la fonction publique : tous travailleurs ? ».

Toutes les conférences ont lieu
le mardi de 17h Ă  19h en salle Gabriel Marty
– site de l’Arsenal – FacultĂ© de Droit
de l’UniversitĂ© Toulouse 1 Capitole

Ce cycle s’appuie sur l’importante loi n° 2019-828 du 6 aoĂ»t 2019 dite de « transformation de la fonction publique Â». L’objectif est d’évaluer si cette loi est vĂ©ritablement appelĂ©e Ă  transformer le statut des agents publics notamment par le mouvement dit de « travaillisation Â» du droit des fonctions publiques que ce texte porte.

Chacune de ces confĂ©rences s’articule autour d’un dialogue entre un chercheur de droit public et un chercheur de droit privĂ© sur une thĂ©matique inclue dans la loi de transformation de la fonction publique. Ce dialogue se dĂ©roulera en prĂ©sence d’un grand « tĂ©moin-praticien Â» (avocat, magistrat, responsable Ressources Humaines…). Le public visĂ© est tout autant celui d’universitaires (chercheurs et Ă©tudiants) que celui de praticiens concernĂ©s (responsables RH de toutes les personnes publiques, reprĂ©sentants du personnel, magistrats avocats…).

Les actes de ces confĂ©rences sont appelĂ©s Ă  ĂŞtre progressivement publiĂ©s en ligne sur les sites du Centre de droit des affaires et de l’Institut Maurice Hauriou (UniversitĂ© Toulouse 1 Capitole : http://www.ut-capitole.fr/)ainsi que sur ceux du Collectif L’UnitĂ© du droit (http://unitedudroit.org/) et du Journal du Droit administratif (www.journal-du-droit-administratif.fr)avec des comptes rendus de chaque Ă©vĂ©nement. En fin de cycle, une publication est prĂ©vue dans la Revue Droit social.

Cette manifestation est organisée avec le soutien de la Faculté de droit de Toulouse, l’Institut fédératif de recherche de l’Université Toulouse 1 Capitole et le Collectif L’Unité du Droit.

Cette manifestation est organisée avec le soutien de la Faculté de droit de Toulouse, l’Institut fédératif de recherche de l’Université Toulouse 1 Capitole et le Collectif l’Unité du Droit.

La participation & l’inscription y sont gratuites
& l’on vous y attend nombreux.

Après chaque confĂ©rence du cycle, le CLUD en publiera en ligne un compte-rendu et des Ă©chos. L’ensemble des interventions fera (en mars 2020) par ailleurs l’objet d’une publication (dans la Revue Droit social).

Première conférence : 24 septembre 2019
Evolution ou révolution du droit des fonctions publiques ?

La loi n° 2019-828 du 6 aoĂ»t 2019 dite de « transformation de la fonction publique Â» transforme-t-elle vĂ©ritablement le droit des fonctions publiques ?

Trop d’intitulĂ©s de lois dites de « modernisation Â» ou de « rĂ©novation Â» de la fonction publique n’ont Ă©tĂ© qu’en trompe-l’œil. Ces lois n’ont Ă©tĂ©, en fait bien, souvent que des textes fourre-tout manquant d’unitĂ© et ne faisant qu’ajuster le droit en vigueur. La prĂ©sente loi de transformation de la fonction publique Ă©chappe-t-elle Ă  la règle ?

L’importation des principes en vigueur en droit du travail semble être le dogme de cette loi. Cela se vérifie aussi bien à propos du recours aux agents publics contractuels (conférence n° 2, 22 octobre 2019), la gestion des emplois des fonctionnaires (conférence n° 3, 26 novembre 2019), du dialogue social (conférence n° 4, 17 décembre 2019) ou de l’éthique des agents publics (conférence n° 5, 21 janvier 2020).

La « transformation Â» voulue par la loi Ă©ponyme est-elle le produit d’une Ă©volution dĂ©jĂ  entamĂ©e depuis longtemps ou change-t-elle radicalement et brusquement la vision traditionnelle de la fonction publique française ?  

Pour en débattre, trois spécialistes de Droit du travail et de droit des fonctions publiques (Professeurs Isabelle Desbarats, Pierre Esplugas-Labatut, Mathieu Touzeil-Divina) croiseront leurs analyses, lors d’un débat ouvert à tous.

Un compte-rendu de M. Mathias Amilhat pour le Journal du Droit Administratif de la présente conférence du 24 septembre 2019 se trouve en ligne ICI.

Retrouvez ci-dessous en liens et dès qu’ils seront disponibles les textes de leurs contributions :

Deuxième conférence : 22 octobre 2019
Aujourd’hui fonctionnaires, demain tous contractuels ?

Si l’ambition gouvernementale de supprimer 50 000 postes de fonctionnaires a Ă©tĂ© revue Ă  la baisse, la loi n° 2019-828 du 6 aout 2019, dite de « transformation de le fonction publique Â» a pour objectif, non seulement de favoriser la mobilitĂ© des agents publics vers le secteur privĂ©, mais aussi d’élargir les cas de recours au contrat, ce qui devrait rĂ©duire, Ă  terme, le nombre de fonctionnaires.

De quelles façons les modalitĂ©s de recrutement des agents publics sont-elles assouplies et le sont-elles semblablement dans les trois versants de la fonction publique ? 

Une rupture avec les dispositifs prĂ©existants est-elle opĂ©rĂ©e ou bien les nouvelles dispositions ne font-elles, au fond, qu’amplifier un mouvement dĂ©jĂ  bien entamĂ© ?  Autrement dit, le verrou statutaire de l’article 3 de la loi n°83-634 statutaire (modifiĂ©e) du 13 juillet 1983 a-t-il Ă©tĂ© contrĂ© ou ne sommes-nous que sur une pente accentuĂ©e (mais non rĂ©volutionnĂ©e) du recours au contrat ?

Par ailleurs, la « contractualisation Â» opĂ©rĂ©e n’est-elle perceptible que par le biais de l’emploi contractuel (de droit public mais aussi de droit privĂ©) ou n’est-ce pas la mĂ©thode contractuelle elle-mĂŞme qui a fait sa rĂ©volution dans et par l’emploi public ?

Qu’en est-il alors de la situation sinon du « statut Â» de ces agents contractuels dont le nombre va aller croissant dans les collectivitĂ©s publiques ? Quelle y est – en particulier – la place qui sera faite aux CDI de droit public face aux fonctionnaires, vĂ©ritablement statutaires ?

Alors que l’on s’interroge sur l’éclosion d’une « fonction publique contractuelle Â», deux spĂ©cialistes de droit du travail (Morgan Sweeney, MaĂ®tre de confĂ©rences, UniversitĂ© Paris-Dauphine) et de droit de la fonction publique (Emmanuel Aubin, Professeur, UniversitĂ© de Poitiers), dĂ©battront de l’ampleur de ce phĂ©nomène, en prĂ©sence d’un grand « tĂ©moin-praticien Â» (Amaury Vauterin, magistrat au Tribunal administratif de Nantes) et de Mathieu Touzeil-Divina (Professeur, UniversitĂ© Toulouse-I Capitole).

Retrouvez ci-dessous en liens et dès qu’ils seront disponibles les textes de leurs contributions :

  • Dr. Morgan Sweeney
  • Pr. Emmanuel Aubin
  • M. Amaury Vauterin

Troisième conférence : 26 novembre 2019
La gestion des emplois des fonctionnaires

C’est dans le but de renforcer l’efficacitĂ© de l’action publique que la loi n°2019-828 du 6 aout 2019, dite de « transformation de la fonction publique Â», a dotĂ© les administrations de nouveaux leviers managĂ©riaux.

En effet, outre de nouvelles marges de manœuvres octroyées aux encadrants dans le recrutement de leurs collaborateurs via un assouplissement des cas de recours au contrat, d’autres outils pourront être désormais activés, ce qui devrait profondément transformer le cadre de gestion des Ressources Humaines.

En ce sens, que penser de la simplification des procĂ©dures de mouvement de mutation des fonctionnaires ?

Quels sont les effets attendus de la rĂ©forme des outils de reconnaissance de la performance professionnelle et de la gĂ©nĂ©ralisation de l’entretien professionnel comme modalitĂ© d’évaluation individuelle des agents publics ?

Qu’attendre des dispositifs instaurĂ©s pour favoriser la mobilitĂ© et accompagner les transitions professionnelles des agents publics, et dont certains sont clairement inspirĂ©s du droit du travail (portabilitĂ© des droits, rupture conventionnelle…) ?

Telles sont quelques-unes des interrogations qui seront Ă©voquĂ©es lors des dĂ©bats organisĂ©s entre une spĂ©cialiste de droit du travail (Florence Debord, MaĂ®tre de confĂ©rences-HDR, UniversitĂ© Lyon II) et un spĂ©cialiste de droit de la fonction publique (Fabrice Melleray, Professeur IEP Paris), en prĂ©sence d’un grand « tĂ©moin-praticien Â» (CĂ©cile Chicoye, DGS, UniversitĂ© Toulouse-Capitole), et d’Isabelle Desbarats.

Retrouvez ci-dessous en liens et dès qu’ils seront disponibles les textes de leurs contributions :

  • Dr. Florence Debord
  • Pr. Fabrice Melleray
  • Mme CĂ©cile Chicoye

Quatrième conférence : 17 décembre 2019
Du monologue au dialogue social ?

« Promouvoir un dialogue social plus stratĂ©gique et efficace, dans le respect des garanties des droits des agents Â» : tel est l’un des objectifs poursuivis par la loi du 6 aout 2019 dite de « transformation de la fonction publique Â» qui, pour ce faire, modifie profondĂ©ment l’architecture, les attributions et le fonctionnement des instances de concertation. Il s’agit Ă©galement, selon le rapport de la Commission des lois, de « dĂ©concentrer les dĂ©cisions individuelles au plus près du terrain Â» et de « responsabiliser les managers publics en dĂ©veloppant les leviers qui leur permettront d’ĂŞtre de vrais chefs d’Ă©quipe Â» dans le respect des garanties individuelles des agents publics.

Dans ce contexte, quels sont les effets attendus et/ou redoutĂ©s de ce remodelage du dialogue social, se traduisant par la crĂ©ation de comitĂ©s sociaux, pendants, dans le public, des comitĂ©s sociaux et Ă©conomiques instituĂ©s par les « ordonnances Travail Â» dans le privĂ© ?

Quelles seront, à l’avenir, les nouvelles prérogatives des commissions administratives paritaires dont la réforme a été jugée respectueuse du principe de participation des travailleurs par le Conseil Constitutionnel?

Demain, assistera-t-on, dans les fonctions publiques, Ă  un dĂ©veloppement de la nĂ©gociation collective calquĂ© sur celui opĂ©rĂ© dans le secteur privĂ© ?

Telles sont quelques-unes des questions qui seront dĂ©battues dans une approche croisĂ©e par deux spĂ©cialistes de droit du travail (Carole Giraudet, IngĂ©nieur de recherche, UniversitĂ© de UniversitĂ© Lyon II) et de droit de la fonction publique (Didier Jean-Pierre, Professeur, UniversitĂ© Aix-Marseille), en prĂ©sence d’un grand « tĂ©moin-praticien Â» (Eric Manoncourt, Directeur GĂ©nĂ©ral Ressources Humaines, Ville de Toulouse et Toulouse MĂ©tropole), et d’Isabelle Desbarats.

Retrouvez ci-dessous en liens et dès qu’ils seront disponibles les textes de leurs contributions :

  • Mme Carole Giraudet
  • Pr. Didier Jean-Pierre
  • M. Eric Manoncourt

Cinquième conférence : 21 janvier 2020
Fonctionnaires, salariĂ©s, une mĂŞme Ă©thique ?

La loi n° 2019-828 du 6 aoĂ»t 2019 dite de « transformation de la fonction publique » comporte un important volet destinĂ© Ă  renforcer la dĂ©ontologie des agents publics.

Il est vrai que les agents publics ont toujours Ă©tĂ© perçus, selon l’expression d’Hauriou, comme des « citoyens spĂ©ciaux Â» destinĂ©s Ă  avoir un comportement irrĂ©prochable.

En ce sens, la question se pose aujourd’hui de savoir si les obligations déontologiques assignées aux agents publics par cette loi sont suffisantes, efficaces et adaptées.

Au rebours, on peut se demander si le statut d’agent public implique une éthique qui soit fondamentalement différente de celle des salariés du secteur privé.

Ces interrogations seront au cœur des débats qui vont se nouer, sous la houlette du professeur Pierre Esplugas-labatut, entre un universitaire, spécialiste de droit public (Professeur Anthony Tallefait) et un avocat spécialisé en droit social (Maître Laurent Nougarolis).

Retrouvez ci-dessous en liens et dès qu’ils seront disponibles les textes de leurs contributions :

  • Pr. Anthony Taillefait
  • Me Laurent Nougarolis

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