Il est paru et il est magnifique :

le dernier ouvrage du photographe polymorphe Jacques Schneider :

Comme, j’ai eu la chance d’y être associé je vous en livre ici quelques commentaires de présentation(s) :

Féérie(s) Schneider … :

un Panda au Grand-Duché

 » Il est toujours délicat de présenter un homme et son œuvre lorsque celle-ci n’est pas (encore) celle d’un artiste qui connaît la maturité et peut se retourner derrière elle en contemplant des dizaines d’années de travaux. D’aucuns diront même que Jacques Schneider est trop jeune pour mériter un tel hommage à travers le présent opus qu’il dédie à son pays de cœur : le Grand-Duché du Luxembourg. Pourtant, si l’on écoutait seulement les vautours, jamais nous n’aurions connu de Mozart. Place aux talents ! Du reste, Jacques Schneider est un créateur déjà accompli : il n’est plus un apprenti photographe (même s’il affirmera apprendre toujours) mais un artiste affirmé et confirmé ce dont témoigne aisément la richesse de cet ouvrage féérique.

Féérique et / ou onirique tel est précisément la première des caractéristiques de l’œuvre de Jacques. Mais elle n’est en rien naïve ou primitive. Jacques sait rendre vivant ce qui pourrait apparaître comme figé ou engoncé. Il dépoussière certains clichés (ce qui pour un photographe est un symbolique tour de force !) et y intègre vie(s) et invitations à le suivre. C’est alors le dynamisme et le mouvement qui sont les secondes caractéristiques de son œuvre et marquent profondément ce livre d’art. Mais ce mouvement n’est pas irréfléchi : il est maîtrisé et s’il prend parfois les aspects d’une simplicité heureuse et harmonieuse, quiconque l’a recherchée sait qu’elle est des plus difficiles à rendre compte. Les invitations de Jacques sont alors des propositions pour découvrir ou redécouvrir ce(ux) que l’on croyait si bien connaître et que le photographe nous engage à regarder à nouveau à travers ses propres yeux. Très souvent, ces œuvres offrent au moins deux lectures : une première évidente à travers l’image en noir et blanc puis d’autres par le biais des couleurs qui ravivent l’objet et lui donnent parfois une autre direction sinon un autre avenir proposé. L’œil de Jacques devient alors militant Chacun est bien sûr libre de suivre l’artiste qui ne se contente pas de décrire mais participe et nous sollicite à faire de même.

La féérie opère également lorsque – tel le Philémon du dessinateur Fred – on s’attend presque à ce que l’artiste, niché entre deux traits de couleurs, sorte de l’image, nous prenne la main et nous incorpore à son univers. Laissons-nous ainsi entraîner dans les rêves et les réalités de Jacques Schneider où il est toujours possible, en plein Grand-Duché et comme à l’opéra, de voir toute aventure se réaliser. Car Jacques n’enferme pas : il ouvre le champ des hypothèses et des visions et c’est lui, en revanche, que l’on peut souvent voir au sein de ses œuvres. Ainsi en est-il de cette première de couverture, représentant Son Altesse le Grand-Duc aux « couleurs Schneider » : elle est la parfaite carte de visite du spectateur au(x) Monde(s) de l’artiste. Tout y est en effet incarné : la révérence et la bienveillance tout d’abord à l’égard du sujet royal puis le dynamisme déjà évoqué à travers le mouvement du moderne carrosse et la simplicité de ce salut. Ensuite, fendant la foule, comme une invitation à le suivre pour découvrir à ses côtés le Luxembourg, Jacques Schneider offre un clin d’œil aux couleurs du pays qui l’a fait devenir l’artiste qu’il est aujourd’hui. Mais ce cadre de pigments n’est pas une prison dorée : il engage à le dépasser et n’est en rien inclusif ou exclusif, il souligne seulement la Majesté de son objet et invite à le poursuivre en nous y intégrant. Les lignes n’y sont ainsi pas fermées mais encore ouvertes. Alors, on aperçoit même dans le reflet des vitres ducales l’œil et l’image de l’artiste qui témoigne.

Tel ce carrosse glissant sur l’air, Jacques Schneider traverse les arts : photographe, peintre, plasticien, il sait égayer et rendre merveilleux un quotidien qui pourrait ne pas l’être tous les jours. Eternel optimiste en militant jusque dans ses œuvres, c’est une invitation à vivre et à être heureux que nous offre si généreusement Jacques et qu’il serait ainsi malvenu de refuser. C’est un droit au(x) bonheur(s) et à la magie qui nous est ici ouvert et ce, sans borne(s) : un crédit illimité aux rêves qui peuvent devenir réalité(s) si l’on s’en donne les moyens.

Alors, dans ce monde du « Luxembourg Schneider », tout semble possible et rien n’est plus agréable que ce sentiment d’ouverture(s). Il n’est ainsi plus étonnant chez l’artiste, comme dans le monde lyrique, de croiser ce qui pourrait paraître ailleurs incongru lorsque l’on refuse de rêver et de se laisser entraîner : un éléphant bleu, des nœuds papillons en vol, des couleurs par milliers, etc.

Ce bestiaire onirique ne pouvait être dirigé que par un être tout aussi fabuleux : et pourquoi pas un panda géant au Grand-Duché ?  »

NB : l’ouvrage est en commande par exemple ici js-artiste.blogspot.com sur le site de l’artiste !

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